The Evil's Return
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 Kimberly Wright

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Kimberly Wright
Lost Admin | Badest Illusion
Kimberly Wright


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Job : Etudiante à Columbia (Philosophie & Sciences Politiques)
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MessageSujet: Kimberly Wright   Kimberly Wright Icon_minitimeLun 17 Déc - 0:52

Nom : Wright.
Prénom(s) : Kimberly, Paine, Clare.
Surnom(s) : Kim, Pennie ou Penny Lane, Sierra Leone (Ce surnom est toute une histoire : il lui avait été donné par son frère alors qu'elle n'avait que 15 ans. Ayant découvert la misère de l'Afrique, elle avait usé de tous les arguments pour pouvoir se rendre sur le continent africain en passant par Sierra Leone en bateau afin d'aider la population. Son frère a du démystifier son rêve ce qui lui a valut le surnom de cette ville, tellement sa tristesse avait été ... Aujourd'hui, rares sont les fois où Zach l'interpelle comme ça de peur de rendre Kimberly plus triste qu'elle ne l'ait déjà), SuperWoman est le surnom que lui donne Zachary en tout temps.

Âge : Kimberly a 21 ans et elle file tout droit vers les 22 printemps.
Lieu et date de naissance : Kimberly, tout comme son frère, est née à New York dans l'hôpital principal de Manhattan.
Profession : Elle est étudiante à l'université de Columbia, elle alterne entre les filières philosophique et sciences politiques. A savoir, elle n'est intérressée par ces matières car elle sait que Zachary s'interresse à la philosophie et aux bonnes mentalités.

Pouvoir(s) : Régénération + Dédoublement.
Kimberly a découvert ses pouvoirs alors qu'elle avait respectivement 13 et 15 ans. Elle possède une régénaration cellulaire surdévellopée qui soigne toutes ses blessures, volontaires comme accidentelles, instantanément. Kimberly a aussi la capacité de se dédoubler et même si ses débuts en matière de dédoublement furent catastrophiques, aujourd'hui, la belle demoiselle est capable de créer trois doubles d'elle-même simultanément. Cependant ce pouvoir n'est toujours pas pleinement acquis malgré le temps qui s'est écoulé depuis sa découverte : ses doubles peuvent eux-mêmes se former et sans l'avis de Kim, lorsqu'elle est en colère ou joyeuse, ou plus généralement, lorsque Kimberly est en danger, afin de la protéger ou bien de prévenir quelqu'uun de sa mort imminente lorsque le pouvoir de régénération est mit au tapis. En général, son tout premier double (qui est le seul à pouvoir agir, vivre de lui-même et seul) va souvent chercher de l'aide auprès de Zachary. Ces manifestations se sont produites deux fois seulement, lorsque Kimberly a tenté en vain de mettre fin à ses jours (celà remonte à l'époque où le frère de Kimberly est mort).

Histoire :

C’était un jour comme les autres.

Comme ça, en pleine nuit, elle s’était levée. Elle avait fuit un sommeil qui ne venait pas. La cuisine. C’en était obsédant. Sa marche était lente, ses mouvements étaient plutôt raides, sa démarche plutôt gracieuse avait été troquée contre un boitillement qui la forçait à s’appuyer contre le mur du couloir pour pouvoir avancer. Elle ouvrit la porte de la cuisine et posa ses pieds nus sur le carrelage glacial de l’appartement de son frère.

New York, en pleine nuit, était une ville magnifique. On aurait dit que des milliers de joyeux s’étaient mis à étinceler en même temps, à la même intensité. Manhattan était sans nul doute le ‘quartier’ qui coûtait le plus cher à la ville de New York. Un bruit sourd se mit à retentir dans la pièce. Kimberly s’avançait pour pouvoir apercevoir les tours jumelles du World Trade Center qui était situées à sa gauche, à près d’un kilomètre de l’immeuble aux Briques Rouges. Un affreux bruit retentit dans la pièce en même temps que Kimberly hurlait et fermait les yeux. Dans l’évier son sang se répandait et des larmes de douleur s’écoulaient de ses yeux.

En essayant de récupérer un souffle correct, elle extirpa sa main droite du broyeur de l’évier, son autre main portant secours au bras engourdi et accidenté de l’affreuse épreuve que Kimberly avait imposé à son corps. Son visage, déformé par la douleur cuisante, était omnibulé par le sang qui s’étalait sur la surface écarlate du bac. Lorsqu’elle réussit à retirer sa main du tuyau, Kimberly porta un membre mou face à son regard émeraude. Se déconnectant difficilement de la réalité, de la douleur que ses nerfs faisait voyager à travers tout son corps et son cerveau, elle observa ce qu’il se passait devant elle… Les doigts se redressaient un à un, arrachant un cri à Kim. Elle ne voulut pas regard la recomposition de sa peau, elle en avait assez vu…

Elle reprit le chemin inverse, jugeant à ce moment-là qu’elle était très fatiguée… Les dernières gouttes de liquides écarlates tomèrent à terre… Il n’y eut plus aucune trace de sang à quatre mètres de la chambre de Kimberly.

Treize ans. Un âge où la culpabilité n’est pas bénéfique. Treize ans. Un âge où, qu’importe la faute, elle ne se pardonnerait pas d’avoir survécu à cette tragédie. Treize ans : qu’importe l’évènement, il ne vaut mieux pas découvrir que sa main que l’on venait tout juste de déchiqueter se reformait doucement et douloureusement au bout de son bras. Treize ans. Un âge où il ne vaut mieux pas apprendre que l’on est, ou presque, indestructible


*****

Kimberly Wright est née il y a de cela 22 ans à Manhattan, dans la célèbre Grosse Pomme. Sa mère, une femme issue des hautes classes sociales, était une avocate admirée et crainte dans tout le gratin de New York. Son père, un pauvre petit libraire situé près de Central Park, n’avait que son charme et son amour à offrir à ses enfants. Ses. Avant elle, il y a eu Jonathan, de cinq ans son aîné. Il aurait pu avoir un jumeau. Dés le début, le frère et la sœur ne s’entendirent pas du tout. Elle, elle était la copie conforme de sa mère. Lui, celle du père. Jamais, ô grand jamais, les deux descendants Wright n’eurent un seul terrain d’entente… Jusqu’à ce qu’un jour, un accident ne vienne détruire la vie dans laquelle ils se complaisaient tous les deux : son frère en tant que futur lettré et elle, en tant que future héritière de la collossale fortune de la famille Cadburry.


-A trois, un… deux…
-Où est Maman ?

Le sauveteur qui était là, à essayer d’extraire Kimberly de la boîte de conserve qu’était devenue la voiture familiale, stoppa l’action de ses hommes et posa une main réconfortante dans les cheveux de la petite Kimberly. La jeune demoiselle de 13 ans semblait déstabilisée : elle ne comprenait pas pourquoi sa tête, son buste, se retrouvaient écrasés contre le plafond de la voiture et ses jambes, meurtries, en travers des sièges avant.

-Elle n’est pas là pour l’instant, Petit ange…

Une lueur étrange passa dans le regard de l’adolescente et pour la première fois de sa vie, avec une voix rêche et la voix enrouée, elle réclama avec peur et caprice.

-Papa ? Où est Papa ?!

Le sauveteur soupira et secoua la tête de droite à gauche. Kimberly ne dût pas se le faire entendre (ou voir) dire deux fois. Son visage se décomposa de tristesse, son cœur menaçait d’exploser. De nulle part, du plus profond d’elle-même la douleur l’envahissait. Elle commença à pleurer et à hurler son désespoir. Le sauveteur, impuissant face à la réaction de Kimberly, reprit son compte à rebours afin d’extraire le corps de la blonde de l’engin.

*****

-Hey… Tu vas bien Kim ?

La jeune demoiselle ne répondit pas. Comme toujours. Cela faisait bientôt trois jours qu’elle n’ouvrait la bonne bouche que pour s’alimenter, ou bien prononcer quelques murmures inaudibles. Des murmures désespérés. Un rien menaçait l’instabilité de la jeune demoiselle de la faire pleurer. Les médecins avaient le chic pour ça. Ils ne cessaient pas de la questionner, les policiers aussi… Pourquoi ? Pourquoi n’es-tu pas blessée alors qu’eux, ils sont morts ? Elle n’en savait rien, et ne pas pouvoir répondre à sa propre interrogation la dégoûtait, la désarçonnait, lui détruisait les entrailles. La peur l’enveloppait toute entière.

-Je t’ai amené un nounours… Je sais que tu aimes les ours en peluche !

Réellement, pour la première fois, Kimberly posa un regard vide sur son frère. Son visage impassible fixait son profil, qu’elle trouvait, ma foi, plutôt lisse, pur. Les yeux de Jonathan étaient un peu plus sombres que les siens, mais elle reconnaissait là le seul héritage que la Mère lui avait laissé. Ses cheveux, cette espèce de crinière indomptable qui tirait sur le brun lui rappelait celle de son père. Cette chevelure qui, quand elle était encore toute petite, était son jeu favori. Il était assez grand, bien bâti, et elle le voyait dans un entre-deux mondes. Il avait tout d’un homme… les dernières traces de son enfance semblaient s’effacer jour après jour, ses traits étaient déjà marqués par la dureté de la vie. Malgré toutes les insultes qu’elle avait bien pu lui dire auparavant, elle trouva son frère séduisant. Peut-être avait-il une horde de filles qui lui courraient derrière, tout compte fait.

Elle avait retrouvé un petit quelque chose. Son visage était serein, son regard avait encore une lueur de douleur… Mais, en observant l’ourson en question, Kimberly sentit ses yeux se déconnecter du reste. Seul l’ourson comptait pour elle : son frère y avait ajouter le tee-shirt de l’équipe de pompom girls qu’elle rêvait d’intégrer lorsqu’elle entrerait au lycée. Une respiration rêche, des soubresauts. La crise. Portant ses mains à sa figure, se balançant d’avant en arrière, elle hurlait, démente, indomptable, profondément meurtrie. Pourquoi. Pourquoi ? Pourquoi ?!

-Kimberly…
-Clare ! Je m’appelle Clare ! Hurla t-elle, démente, toujours le même mouvement de balancement sur le lit d’hôpital.
-Okay, Clare… Accorda Jonathan, qui s’approchait doucement du lit.
-M’abandonnes pas toi aussi Jonathan, j’t’en prie, reste ici, près de moi, avec moi… En moi ! Ne meurs pas, ne fais pas comme eux, ne te fais pas tuer sans moi !!

Ce fut la première fois que Jonathan eut un contact physique avec elle. Il la prit violement dans ses bras, la coucha contre le matelas, essayant de la maintenir allongée. Si elle tombait à terre et se tuait, il ne se le pardonnerait jamais. Il appuya son front contre sa poitrine encore ridicule, pleurant de tout son soul alors qu’il sentait le cœur de la Petite Demoiselle martelé le buste. Il la prit dans les bras des heures durant, attendant qu’elle ne se calme et qu’elle ne s’endorme contre son épaule, en lui promettant que jamais il ne mourrait… que jamais il ne l’abandonnerait… Que jamais il ne partirait sans elle…

-Je mourrai en même temps que toi ma petite sœur, parfaitement en même temps.

*****


Dernière édition par le Jeu 10 Jan - 21:54, édité 4 fois
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Kimberly Wright
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MessageSujet: Re: Kimberly Wright   Kimberly Wright Icon_minitimeMer 19 Déc - 23:44

25 Décembre. Fête de joie. Fête de famille. Fête de commerce. Noël n’avait jamais été la tasse de thé de Kimberly qui n’avait jamais connu le bonheur d’avoir un cadeau qui faisait envie, une seule fois dans l’année. Sa mère qui la gâtait beaucoup trop ne lui avait pas inculquée la valeur de la patience, la valeur de l’effort et de la joie ressentie après l’effort.

Le décor du salon était chaleureux et le sapin de Noël, gigantesque. Les lumières clignotaient de mille feux, et c’était bien l’un des rares Noël que Kimberly apprécia à sa juste valeur. Elle venait d’avoir 17 ans et elle avait obtenue une bourse pour pouvoir entrer dans l’université de son choix, l’année ses 18 ans. Elle irait à la Columbia University. C’était déjà décidé, elle ne voulait pas s’éloigner de son frère qui, malgré les brimades et les menaces de ses grands parents, prenait grand soin de Kimberly. Certaines fois, il avait du mal à joindre les deux bouts mais jamais il n’avait demandé à Kimberly de l’aider dans la gestion de leur budget. Elle déposait l’argent de ses grands parents sur le compte de son frère, en cachette. Après tout, il ne voulait pas la voir travailler n’est-ce pas ? Elle, elle ne voulait certainement pas être à la charge de son aîné sans lui donner le moindre coup de pouce.

-Ouvres celui-là en premier !

Kimberly, de ses yeux émerveillés, avait le sourire scotché. Son visage était rayonnant et lumineux, ce qui lui donnait un air de grande beauté, malgré les deux joues rondes qu’elle n’appréciait pas toujours. Elle riait à chaque fois que son frère parlait : il s’était fait cassé une dent alors qu’il tentait de la défendre, voilà une semaine de ça.

-Mon Dieu, tu n’aurais pas dû ! Lança t-elle en admirant le pendentif qu’elle tenait entre ses doigts, et qu’elle regardait avec bonheur. Il était en argent et sur le cœur bombé et sculpté, il y était gravé : ‘Pour Kimberly, la sœur que j’aime plus que tout au monde.’
-Ne racontes pas d’ânerie voyons ! Ouvres le deuxième ! Ca c’est un cadeau de Zach…

Kimberly fronça les sourcils en prenant le fameux paquet de ce ‘Zachary’. Elle secoua le paquet contre son oreille plusieurs fois sous le regard amusé de Jonathan Elle écoutait attentivement, comme si elle soupçonnait que le cadeau serait une bombe, ou bien des centaines de cafards qui n’attendaient qu’une chose : pouvoir bondir sur elle.

-Qu’est-ce que c’est ? Un gâteau empoisonné ?
-Kim, c’est mon meilleur ami, je ne l’aurais jamais laissé t’offrir un truc qui mettrait ta sécurité en danger voyons !
-Ton meilleur ami, depuis quand déjà ?
-Deux ans et alors ?
-Rien rien…

Il n’empêchait que Kimberly fut éberluée en soulevant le couvercle en carton du paquet, dans lequel avait été déposé un calepin d’un assez bonne proportion : l’épaisseur était énorme, les feuilles étaient sur le point de se répandre sur le sol, vomissant le contenu rapidement. A l’intérieur, il y avait des tonnes de dessins, des croquis, des ébauches. Des ébauches du portrait de son frère, des portraits ou des scénettes terminées. Certaines étaient comiques, d’autres avaient une portée plus sérieuse. Beaucoup de portraits de Kim. Des ébauches, des coups de crayons. Le vêtement de Cheerleader qu’elle allait abandonné en sortant du lycée avait été dessiné sous toutes les coutures, ombres, mouvements. Le mouvement du vêtement, le corps qui devait être à l’intérieur avait quelque chose d’irréel : Kim avait réellement l’impression qu’il bougeait. Quelques portraits terminés d’elle étaient en fin de de calepin. Trois exactement. Elle savait qu’ils avaient été fait à partir d’originaux. Des photos que Jonathan tenait désespérément à garder dans son portefeuille. Un d’elle à quatorze ans. Une douleur la prit lorsqu’elle vit dans l’enfant de Zachary les sentiments. Ses traits étaient réellement imprégnés de tristesse. Elle avait l’impression de voir bouger, effleurer devant elle, les mains de cet homme qu’elle ne connaissait pas en train de la faire naître sur le papier, faire naître chaque partie de son visage, la moindre de ses courbes encore puériles.

Le sentiment d’avoir été scannée, d’avoir été parfaitement représentée à travers ses traits, ses ombres, ses coups de fusain… Elle ne pouvait pas s’empêcher de bâtir un mythe autour des mains d’Harper. Pour dessiner comme ça, il devait avoir des mains sublimes, des mains fortes, lisses presque expertes. Le second portrait la représentait, en tenue de Cheerleader, elle devait avoir la demie de sa quinzaine d’année là-dessus. Elle souriait à pleines dents et s’avançait dans un décor irréel vers le dessinateur, vers l’objectif. Elle se rappelait que ce jour là, elle avait tenté de faire un gâteau. Peine perdue. Elle avait décidé de se venger des moqueries de Jonathan en s’approchant de lui, guillerette, avec le paquet de farine derrière son dos. Cet air bon enfant était sur son visage, elle le voyait.

Le troisième portrait était le plus récent. Elle était sur les marches de la Columbia University, avec dans les mains un papier : la lettre d’entrée à l’école dont on ne voyait que quelques colonnes au fond du dessins. Elle avait l’air serein. L’air doux. L’air paisible…

Elle pensait trouver, après ce portrait le calepin vide… Mais non. Un dernier portrait. Poignant. Pénétrant. Kimberly était sans voix… Du bout des doigts, elle caressait les contours du visage du ténébreux qui avait était représenté de trois quarts. Les yeux croqués sur le papier lui donnaient l’impression qu’il lisait en elle. Il avait un regard étrange. Mi-figue, mi-raisin. Un brin rieur… L’autre complètement détruit. Comme le sien. Elle observa l’une des mains du sujet qui avait été posé sur son épaule, la pose était décontractée… Magnifique fut le seul mot qu’elle attribua à la main qui possédait le don de donner vie à ses œuvres. Le visage était charmant, indescriptible. Les détails ne llui sautèrent aux yeux qu’après : des dizaines et des dizaines de photos de Kimberly prises par elle-même ou son frère étaient accrochées derrière lui. Choquée.

-C’est…
-Oui, Zach ! Il s’est dit, ‘plutôt que de foutre une putain de signature sur chaque dessin, ce qui enlaidirait encore plus ta charmante petite sœur, je vais plutôt faire un portrait de ma magnifique personne et le mettre à la fin, j’imagine déjà sa tête : elle fondrait devant ma splendeur apollonienne’. Personnellement, je te déconseille de le trouver mignon, sinon, t’es morte ! Tu n’oserais tout de même pas briser l’amour qui m’unie à lui !

Kimberly ne tiqua pas à la réplique de son frère, qu’elle haïssait en temps normal. Une iditie de meilleurs potes, ne cessait-elle de répéter. Elle n’eut pas le réflexe de se lever et d’embrasser son frère pour le remercier. Ni même de lui confier tous ses compliments à l’artiste. Elle était beaucoup trop absorbée, bien trop amoureuse de l’esquisse de cet homme pour faire quoique ce soit. Amusé, Jonathan s’abaissa pour récupérer le paquet qui était à son nom et il l’ouvrit : il découvrit un album photo que Kimberly avait réalisé, elle qui était une grande artiste photo, ainsi qu’une montre dans un tiroir secret du livre : elle avait économiser toute l’année afin d’acheter cette foutue montre à son frère qui avait le malheur de toujours arriver en retard.

-Joyeux Noël ma belle ! Et il croqua dans un des petits muffins que Kim avait préparés la veille, et qui étaient tout aussi infects froids que chauds.

*****

-Il est mort, nous sommes désolés Mademoiselle…

Ne pas tomber. Garder la tête haute. Être magnifique. Telle une Grecque, tout aussi tragiquement, elle gardait une posture noble, impassible, inhumaine. Elle ne s’effondrait pas à terre. Il en était tout bonnement hors de question. Non, elle ne donnerait pas ce plaisir aux médecins, qui répétait et répétait à Kim qu’au moindre problème, elle devait parler aux infirmières. C’était ignoble : bien sûr qu’elle avait un problème ! Son frère était mort, et elle ne devrait ressentir aucune tristesse ? Devait-elle sauter de joie ? Devait-elle les embrasser, les remercier et retourner à ses petites affaires ? à la voir s’évanouir ou à leur hurler de retourner en salle d’opération afin de sauver son frère. Le regard était froid. Le visage figé. On aurait dit une statue de marbre blanc.

Lorsqu’elle sortit de l’hôpital, sans un regard pour le corps inerte de Jonathan allongé sur une table froides des urgences, elle respira une longue goulée d’air froid Il lui meurtrit les poumons. Elle s’en fichait. La peau de son visage était battue : elle s’en fichait. Une ambulance faillit la renversée… Elle s’en fichait. De la neige, comme celle qu’aimait tant Jonathan, commença à tomber dans les rues de Manhattan. Elle ferma les yeux tout en offrant son visage déformé, sa gorge déployée, vers le ciel nuageux et nocturne…

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle reconnut immédiatement Zachary. Pourquoi était elle là, allongée, lui contre sa paume, contre sa hanche ? Pourquoi était elle entourée de tous ces fils, de cette intraveineuse ? Pourquoi ses yeux brûlaient lorsqu’elle regardait l’ensemble de la pièce qui était plongée dans une lueur blanche, presque aveuglante… Le front de Zach était désespérément appuyé contre sa main froide, blanchie. Il semblait dormir mais Kim n’eut pas le temps de profiter de la vue du jeune homme qu’il relevait déjà la tête et prit une mine éberluée. Il semblait effrayé.

-Ne… Ne refait plus jamais ça Kimberly… Tu n’as pas le droit…

Elle ne comprenait pas, elle n’arrivait pas à comprendre les paroles d’Harper. Sa voix avait aussi un ton inhabituel, elle qui la trouvait toujours aussi grave, aussi sensuelle… Elle semblait fluette, risible, déchirée à cet instant précis. Avait-il crier jusqu’à détruire le timbre d’une si belle voix ? Elle avait froid, et sa gorge était bien trop sèche pour qu’elle ne puisse émettre un seul mot…

Deux semaines après son hospitalisation en psychiatrie et l’enterrement de son frère, Kimberly avait eut enfin le droit de sortir. Elle devait aller chez elle… enfin, son ancien refuge, pour récupérer un maximum d’affaires : Zachary avait promit à l’hôpital de la gardée auprès de lui pour qu’elle puisse sortir au plus vite. L’hôpital la rendait plus folle que sobre. Chez elle, Zachary ne la lâcha pas d’une semelle, et semblait toujours sur le qui-vive lorsqu’elle osait s’approcher d’un point d’eau de la maison, de la salle de bain. Lorsqu’elle fut face au petit miroir de la salle de bain, un éclair lui traversa l’esprit. Les poumons étaient en feu. La vue avait été coupée. Elle regarda le reflet de son regard émeraude dans le miroir, horrifié. En voyant l’expression surprotectrice qu’avait Zach envers elle (lui qui était d’habitude taquin les peu de fois où elle l’avait vu à la maison), Kimberly comprit toute l’horreur de la situation. Elle regarda la baignoire, qu’elle avait ignorée depuis qu’elle était entrée dans la salle d’eau. La robe d’un rouge éclatant au fond d’une eau glacée lui révéla tout ce qu’elle devait savoir : elle avait enfin découvert comment contrer son pouvoir et pouvoir se faire du mal. Le suicide était devenu l’une de ses principales préoccupations dans les années qui suivirent l’incident… Elle attentat encore une fois à sa vie… Zach n’eut plus aucune pitié pour elle : il la gifla pour la première et dernière fois de sa vie avec une telle force qu’aujourd’hui encore, elle sent l’effet cuisant qu’avait provoqué le coup. Aujourd’hui encore, elle y repense à deux fois avant de faire penser encore une fois à vouloir se noyer.

Mais... Ne lui avait-il pas promis de mourir en même temps qu'elle?
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MessageSujet: Re: Kimberly Wright   Kimberly Wright Icon_minitimeJeu 20 Déc - 23:51

19 ans. C’était le premier anniversaire qu’elle passait sans Jonathan, le premier anniversaire hors de l’appartement sur la 39ème, le premier anniversaire loin des enfantillages du salon ‘Déguisé’. Kimberly était seule, assise sur un fauteuil dans le salon crème de Zachary et elle regardait droit devant elle. On était samedi et elle s’était réveillée avec une affreuse boule au ventre. Quatre mois s’étaient écoulés depuis son installation chez Zach. Sur la table de la cuisine, un mot dont l’écriture était soignée et assez abstraite avait été déposé :

Citation :
SuperWoman, tu as enfin 19 ans. J’ai bien cru mourir des dizaines de fois depuis que tu es là, installée à la maison. Je me rappelle encore de notre première rencontre… De ton regard en me voyant, puis de ton cri en te rendant compte que tu ne portais qu’une simple serviette… Tu étais magnifique ce jour là non ? Je te le dis aujourd’hui car sinon, ma vie aurait été mise en danger à l’époque… Je dois travailler aujourd’hui, profites-en pour réviser tes cours, ce soir je te préparerais un excellents repas…
Merci d’être toujours là pour moi.
Zach l’Apollon.

Malgré le maigre sourire qui avait craqué son masque d’impassibilité, Kimberly s’était résigné à passer sa journée assise, à l’intérieur, à ne rien faire, ne pas bouger, ne pas respirer. Elle faisait le point et finalement, sa réflexion se posa sur ses pouvoirs. Zachary ne savait toujours pas qu’il abritait une indestructible dans son humble demeure. Il associait toujours les accidents ‘inoffensifs’ à une chance incroyable, presque une chance de débutante. Voilà d’où lui venait le surnom de SuperWoman… De sa simple bonne destinée… Elle ferma les yeux et lorsqu’elle les rouvrit, son double habillée avec son ancienne tenue de Cheerleader lui souriait sereinement. Elle faisait le bon choix…

-

Zachary rentra de son travail assez tardivement contrairement à ce qu’il avait dit. Il retrouva une Kimberly complètement avachie contre la table de la salle à manger où une magnifique table avait été présentée... Il se désola en pensant que Kim l’avait attendu presque tout le jour pour le fameux dîner qu’il lui avait promit. Il regretta définitivement d’être parti travailler aujourd’hui en voyant les deux bougeoirs posé au centre de la table : les bougies étaient d’une taille ridicule et affirmait à Zachary que Kimberly avait passer une soirée ‘aux chandelles’, seule… Il posa ses affaires sur le sol, posa le paquet cadeau ainsi que le bouquet de fleurs sur la table, et il caressa doucement son visage pour la réveiller. Les rayons de lune étaient les seuls témoins de la scène, la pénombre en était la reine.

-Excuse-moi Kim, j’avais promis… Je suis désole, tu as sans doute eut faim…

Kimberly passa rapidement le revers de sa main sur ses joues, afin d’effacer les traces de noires de son maquillage qui avait coulés, et elle sourit inutilement à Zachary.

-Ne t’en fais pas, je n’ai pas eu faim du tout !

Au même moment, l’estomac de la jeune demoiselle osa faire le contraire de ce qui lui était demander et produisit un bruit caverneux qui attestait au contraire, que Kim mourrait de faim. Le silence qui avait pesé sur l’instant fit éclaté de rire Zachary, qui trouvait la situation bien comique. Il ébouriffa les cheveux de la demoiselle et se dirigea vers la cuisine.

-Pas à moi ! Allez, come on girl ! Je vais te préparer ton plat préféré…
-Zach, j’ai quelque chose à te dire…
-Vas-y, je t’en prie ! Du moment que tu n’es pas enceinte, j’ai déjà du mal à m’y faire à toutes les serviettes hygiéniques et autres tampons que tu me presses d’aller acheter tous les mois !

Au même instant, il allumait le gaz et une flamme bleue s’échappa de la gazinière…

Kimberly s’approcha franchement de lui et se stoppa au moment où elle se rendit copte de sa position. Elle était à quelques centimètres de son dos. Un pas la séparait de son corps. Elle avait faillit enrouler ses bras autour de son torse… Elle n’en croyait pas ses yeux… Lorsqu’elle se rendit compte de son comportement, elle se pressé d’identifier les émotions qu’elle ressentait. Elle devait forcément se tromper. Elle ne pouvait pas tomber amoureuse de… de lui. Passionnel, elle voulait sentir sa peau contre la sienne, elle se rendait compte que ce n’était pas la première fois qu’elle se sentait complètement désorientée par lui. Révélateur. Son cœur battait avec tant de force qu’elle s’avoua l’inavouable : ce n’était pas une attirance purement physique. Elle se surprit aussi à humer l’odeur du jeune homme et au moment où il allait lui faire face elle recula et posa sa main en plein dans la flamme…

Elle ne s’en rendit pas compte mais lorsque Zach la poussa violement contre un meuble afin de l’éloigner de la gazinière, elle sentit la douleur lui piquer la main, le bras, les nerfs. Son corps était habitué à être meurtri. Mais la main droite refusait d’être immunisé à la douleur, comme témoigne de la nuit du broyeur… Elle plaça la main brûlée, noircie, devant son visage et celui de Zach qui semblait se décomposer à vue d’œil, alors qu’il commençait à prendre son poignet pour le passer sous l’eau et appeler une ambulance, elle le força à ne pas bouger et elle mit sa paume noircie, détruire juste devant Zachary qui paniquait sérieusement devant le spectacle. La douleur peignait son visage, elle retenait des cris, des pleurs, mais elle devait tenir, elle voulait qu’il voit ça.

-REGARDE ! Hurla t-elle alors qu’il détournait son visage.

Kimberly observa le visage de Zachary alors que sa main se recomposait doucement, lentement, avec douleur. Comme un sadique qui contemplait son œuvre, elle semblait apprécier le spectacle : Zach observait horrifié et éberlué le membre de la jeune demoiselle se recomposer, se régénérer seul.

Il attrapa vivement la main droite de Kimberly et la palpa sous tous les angles lorsqu’elle fut comme neuve au bout d’une minute. Kim appréciait intérieurement le contact des mains du jeune homme (qu’elle aimait avant même de ne connaître Zach, Cf épisode de Noël) et semblait se contenir pour ne pas montrer à son propriétaire un seul signe de trouble.

-Comment…
-C’était de ça dont je voulais te parler… Et aussi…

Deux Kimberly apparurent devant Zachary. L’une portant un simple jean et un top bleu marine (l’originale), et l’autre, dans l’éternel uniforme de cheerleader.

-… de ça, répondirent en cœur les deux jumelles.


Elle n’avait jamais vu Zachary aussi éberlué et fou de joie en découvrant le secret de Kim.
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MessageSujet: Re: Kimberly Wright   Kimberly Wright Icon_minitimeSam 22 Déc - 20:04

*****

Cf. Zachary Bio.

Finally here once speak to me
I want to feel you, I need to hear you

Adossée contre un mur, elle ne savait même plus lequel. Son regard était vide, perdu dans un monde qui paraissait lointain. A eux, à elle. A lui. Depuis combien de temps était-il là ? Elle ne savait pas. Elle ne voulait pas savoir. Vraiment ?

Sombres. Leurs visages étaient pâles. Infectés. Il avait tout perdu. Pennie se fichait bien d’elle-même. Elle se moquait d’elle. ‘Pauvre petite Cheerleader. Tu es vraiment pitoyable… lèves-toi ! Tu nous fais honte.’ Elle avait déjà tout perdu : ses parents, sa maison, son frère, son refuge. Les dessins. Tout était parti en fumée comme les dessins, les portraits. Penny Lane se fichait de tout ce qui la concernait, sauf de ça : son carnet de dessin, le carnet de Zachary. Le carnet qui l’avait fait glisser dans sa douce prison, son amour destructeur pour lui, l’Artiste.

-Dis quelque chose…Souffla t-elle, sa respiration était tremblante, elle avait peur, elle était nerveuse.


You are the light that's leading me to the place
Where I find peace again

Zachary fronça les sourcils. Il ne comprenait pas, il ne devait pas la comprendre. Qu’attendait-elle ? Kimberly attendait quelque chose de poignant, de profond.

-C’est pour du beurre !

Kimberly revint à la vie et regarda avec incompréhension Zachary. Un maigre sourire sur ses lèvres desséchées, et il reprit sa mine sombre. Pennie trouvait un air noble à Zachary : il avait ce côté mystérieux qu’elle n’avait jamais eut le droit de connaître, de découvrir. Zachary lui avait toujours interdit l’accès à sa chambre malgré leur entente plus qu’amicale. Elle se sentit honteuse tout d’un coup. Elle allait toujours se réfugier dans sa chambre lorsque ce dernier partait au travail : elle allait y recueillir l’odeur du jeune, elle y allait comme on allait à un temple pour prier. Elle avait bravé l’interdit mais elle ne l’avait pas fait comme il le fallait. Même s’il était un autre, même si il s’obstinait à ne pas voir l’évidence, elle savait qu’il était sa seule aide, son seul sauveur, son unique héros.


You are the strength that keeps me walking
You are the hope that keeps me trusting

-Je… Pardonne-moi Zach… Si je t’avais écouté peut-être que rien n’aurait…

Elle essuya douloureusement les larmes qui parcouraient les courbes de son visage pour venir s’écraser sur son pull. Elle n’avait fait que ça, elle ne réussissait qu’à faire ça. Pleurer. Se morfondre. Il avait beau tenté de la faire sourire, changer ses façons de pensées, elle, elle savait que rien n’avait changé. Elle était faible, et son pouvoir ne pouvait pas refermer la profonde entaille qui se trouvait tout au fond d’elle, le seul endroit inaccessible à SuperWoman. Elle n’avait plus confiance en elle.

-Je suis une véritable plaie !


You are the light to my soul
You are my purpose

Oui. Zachary a été là pour elle. Il l’avait aidé. Ses sourires, ses gestes, ses attentions à son encontre. Tout ce qu’il faisait, il essayait de le planifier sur elle, le calquer sur son dessin. Elle était repoussante. Elle était blessée. Elle était égoïste. Elle l’était pour lui. Elle ne se préoccupait pas de l’université. Elle préférait le service des enfants malades de l’hôpital de Manhattan. Elle avait été modelée à son image, elle s’était reconstruite à partir de ses vœux, de ses souhaits. Mais elle ne savait rien de lui. Et elle en était amoureuse.

You're everything and how can I stand here with you
And not be moved by it

Elle sentie sa main s’appuyée contre son bras, et l’autre venir caresser sa joue. Les larmes redoublèrent. Elle était faible. Elle était amoureuse de l’unique être qui se refusait à elle. Pennie ne supportait plus cette place de second choix, elle souffrait de l’indifférence. Elle détourna son visage, et aperçut sur l’un des murs calcinés de nombreux cadres brisés. Toutes ses photos… Elle se leva doucement, laissant Zachary là où il était. Il ne bougea pas et son visage baissé vers le sol et impassible indiquait qu’il luttait contre lui-même.

Elle attrapa un bout de verre et se coupa avec. La douleur n’était guère impression, elle ne souffrait pas physiquement. Elle avait mal là, à l’intérieur. ‘Regarde-moi’.


Would you tell me how could it be any better than this

Elle ne comprenait pas pourquoi il était si absent avec elle. Le jour de son arrivée, elle se souvenait avoir pris cette photo. Ils étaient tous les deux ivres : Kimberly avait supplié à Zachary de lui donner sa première cuite. Elle avait besoin d’oublier la douleur. Elle avait besoin d’oublier qu’à l’instant même où elle avait pénétré dans l’appartement de Zachary elle s’était sentie toute chose et embêtée.


You calm the storms and you give me rest
You hold me in your hands
You won't let me fold

Il s’approcha de nouveau d’elle, et la proximité en était étouffante. Elle eut un soubresaut. Elle l’entendit dire que ce n’était pas de sa faute. Qu’il n’aurait pas du s’en aller. Qu’il n’était qu’un idiot. Oui, il en était un. Peut-être pas pour les mêmes raisons… Elle se baissa et ramassa l’un des seuls appareils photo qu’elle avait pu sauver. Tous ses clichés, tous ses travaux, toutes ses œuvres. Brûlées. Il ne lui restait que quelques pellicules qu’elle avait récupérées dans sa malle. Zach pouvait-il savoir tout ce qu’elle ressentait pour lui ?

You still my heart when you take my breath away
Would you take me in take me deeper now

Peut-être. Elle releva son visage en sentant ses yeux se remplirent de nouveau. Elle faillit s’étouffer en voyant leur reflet dans les morceaux de verres brisés… Elle ne pouvait pas manqué une telle occasion… ce cliché, il représentait tout ce qu’elle ressentait, son problème. Elle savait définitivement qu’il l’évitait. Le visage de Zachary semblait tourmenté… Le miroir reflétait toute sa passion. Le miroir reflétait son désarroi à lui. Derrière eux… quelque chose qu’elle n’avait même pas expliqué tellement elle semblait choquée, admirative… Zach faillit se retourner en la voyant froncer des sourcils

-NON !
-Quoi ?


And how can I stand here with you and not be moved by it
Would you tell me how could it be any better than this
And how can I stand here with you and not be moved by it

-Ne bouge pas… S’il te plaît, ne bouge pas, recommences… Comme tu étais… je t’en prie…

Il ne comprit pas. Ce n’était pas grave. Elle se hâta de prendre l’appareil, elle y inséra la pellicule et elle plaça l’appareil au niveau de sa poitrine. Elle retint son souffle. Sa vue, brouillée par les larmes, était inutile. Elle avait confiance en elle. Comme avant. Elle avait confiance en ses mains, en ses membres, elle avait confiance. Elle sentait le souffle de Zachary contre sa nuque, à gauche. Elle avait toujours rêver de le sentir se pencher, l’entourée de ses bras protecteurs et de l’embrasser là où son souffle s’écrasait et la faisait tremblée.

-Ne bouge pas… Réussit-elle à articuler alors qu’elle sentait venir les hoquets de la douleur, de la tristesse, de sa peine.

Au dernier moment, il l’attira contre lui. Elle se retrouva en pleurs, le suppliant intérieurement de la lâcher. Elle ne pouvait pas. Son corps ne voulait pas. Son cœur non plus. Sa tête était seule et faible face à cette situation. Quelque chose de lourd se tramait dans la pièce, la tension était palpable. Elle n’arrivait pas à tout déchiffrer, mais lorsqu’elle sentit la joue de Zach contre la sienne, elle se demanda si finalement, il ne se jouait pas d’elle. Non… Il en était incapable.

Trois mois plus tard.

-Tu n’as qu’à faire demi tour si tu ne veux pas entrer dans cette maison ! Lâcha t-elle à Zachary, à voix basse en plein milieu de l’aéroport. Depuis ce jour, le jour du cliché à double scène, Zach et elle ne s’entendaient plus comme avant. Il l’évitait, elle l’attaquait. Elle le brusquait, il essayait de provoquer une dispute.
-Bien sûr ! Et te laisser y aller seule ? Hors de question !
-Merde Zach, je ne suis plus une enfant ! Tu choisis vraiment les moments et les situations pour t’en rappeler…
-Voilà ça recommence ! C’est toujours la même chose avec toi à chaque fois que tu… Où tu vas ?!
-Laisses moi ! Montes dans l’avion, je te rejoins plus tard…

Elle s’éloigna, Zachary, malgré sa colère, ne pouvait s’empêcher de ressentir du remord. Comme elle. Il monta dans l’avion, et elle, elle rejoignit l’accueil de l’aéroport de New York.

-Excusez-moi… Pourriez vous me donner un billet, le même vol, mais plus tard ? Je viens de me rendre compte que j’avais oublié mon passeport…
-Bien sûr, votre nom je vous prie ?
-Kimberly Wright…

Vingt minutes après, dans l’avion, Zachary commençait sérieusement à s’inquiéter. Sa nervosité ne l’aidant pas, il détacha sa ceinture pour aller à la rencontre des hôtesses. Il ne cessait de toucher les sièges, comme pour se contenir, éviter de péter les plombs. Il ne svaiat pas où elle était. Elle avait disparue…

-Monsieur veuillez regagner votre siège, nous allons décoller !
-Non ! Une fi…femme n’est pas montée à bord, elle m’accompagnait et elle m’avait dit qu’elle me rejoindrait dans l’avion… Vous ne pouvez pas décoller sans elle !
-Je suis désolée Monsieur… Zachary ne supportait pas la vue de l’hôtesse, il avait l’impression qu’elle lui disait : Tu t’es fais largué mon gars… Dans un sens, il avait cette même impression.
-Oui ? Oui ? Bien…Zachary Harper, c’est vous ? Demanda t-elle la jeune femme alors que zachary tournait en rond pendant l’appel.
-Oui, pourquoi ?
-Tenez…
-Oui… ?
-Zachary, c’est moi… je peux pas te parler longtemps alors…
-T’es où ? L’avion commence à avancer ! T’es contente ? Tu as raté le vol…
-J’ai pris un autre billet, le vol suivant je… je pense qu’on doit être dans un vol différent l’un l’autre… Pour nous calmer… Enfin, moi j’ai vraiment besoin de ça sinon… je ne supporterais pas qu’on se dispute une nouvelle fois… A demain Zachary…

Pour la première fois depuis longtemps, il ne sut pas quoi faire. Il lâcha doucement le combiné et retourna s’asseoir. Il attrapa la veste que Kimberly avait laissé dans son sac et l’entoura de ses bras durant tout le vol. Elle avait raison. Lui non plus n’aurait pas pu supporter une nouvelle dispute. Il trouva le cliché de Kim. Tous les deux en avant plan, telles deux âmes détruites… Il n’arriva pas à croire à ce qu’il voyait au fond, contre le mur calciner… Un double de Kimberly, la Cheerleader, celle qui était toujours souriante, et… son propre double… Ils dansaient tous les deux, comme le jour de l’incendie… Le contraste était presque odieux… Un passé heureux. Un présent presque détruit… La beauté de la photo le bouleversa...

Il l’avait attendu toute la nuit à l’aéroport de Seattle. Il n’avait pas dormit. Lorsqu’il la vit arrivée, exténuée, avec son unique bagage à roulette (l’autre était en possession de Zachary, tout comme la veste de Kim), il se précipita sur elle, l’habilla de son unique manteau, et lui prit son bagage. Souriant. Comme avant. Comme un frère…La photo avait été remise à sa place.


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Kimberly Wright
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Kimberly Wright


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Les limbes
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MessageSujet: Re: Kimberly Wright   Kimberly Wright Icon_minitimeDim 23 Déc - 20:52

Caractère :

Le jour et la nuit. Le soleil et la lune. L'amour et la haine. Voilà comment définir Penny Lane, qui est quelqu'un de fondamentalement lunatique.
Son corps est un mélange de sentiment, un mélange d'émotion placés derrière un sourire indélébile. La jeune femme est quelqu'un de joyeux qui régnerait au royaume de l'Allégresse. Lorsqu'elle adhère à un groupe, elle se qualifit elle même de colle. Elle est attentive aux problèmes des autres et ouvertes à tout type d'esprit. Philosophique dans l'âme, elle cherche à comprendre tout ce qui l'entoure avec volonté. Cheerleader dans son adolescence, elle n'a pas pu intégrer le clan des célèbrités de son lycée sans s'imprégner de quelques unes de leurs habitudes... nottament celle d'être très indiscrète et 'Je fourre-mon-nez-partout'. Elle sait pourtant cacher tous les secrets qu'elle apprend et même sou la torture, cette source d'informations ne dirait rien. Elle répend autant qu'elle le peut sa bonne volonté autour d'elle...
Seulement, rapellons-le, Kimberly n'est pas une entité à proprement parlé. L'extérieur est bon pour l'image, pour les réputations. Ce qu'il y a en elle est chaotique. Coup sur coup, elle a perdu toute sa famille et laissé une profonde culpabilité en elle : si elle n'avait pas été là, est-ce que le cours des choses serait rester le même? Elle a aussi apprit à ne compter que sur elle et vous accorder sa confiance est quelque chose de miraculeux. Ses rêves étant pratiquement tous morts nés, elle ne garde confiance en elle de façon irritante que lorsqu'elle est frivole, fausse. La vraie Kimberly n'a pas confiance en elle. La vraie Kimberly est peinte en noir. De sombres pensées l'habite et l'un de ses principaux 'problèmes' réside en une seule personne : Zachary Harper. Son amour pour lui l'a détruit. Son amour pour lui l'a maintient en vie...
William est le seul à tout connaître d'elle. Il sait tout. Sur le bout des doigts. Lorsqu'il la voit sourire dans le vague, la mine sombre, il sait ce qui lui prend. Il lui parle quelques instants et l'emmène dans un endroit vide de monde : il sait qu'elle va pleurer. Il sait qu'elle veut exploser et se dévoiler au grand jour... Il sait que son double Cheerleader est fourbe, qu'il est ironique. Qu'il la tyranise pour son bien lorsqu'elle est présente. Il sait que le double l'aime passionnément. Il sait que sans ce double à l'intérieur d'elle, elle ne serait pas la Kimberly que tout le monde pense être : sans ses multiples copies, elle n'est rien, elle n'est qu'une entité vide et morte.


Liens :

Zachary Harper
Elle vit avec Zachary Harper depuis que son frère est décédé, voilà bientôt six ans. Jonathan Wright était son meilleur ami, et c'est probablement pour cette raison qu'il s'occupe de sa petite soeur comme de la sienne. Seulement la jeune femme ne voit pas leur relation de la même manière : elle éprouve un sentiment bien plus complexe mais ne le lui a jamais avoué; Zach ne s'est rendu compte de rien jusqu'à présent. Mais est-ce bien vrai...? Affaire à suivre.
Avatar : Milo Ventimiglia

Mary-Lynn Atfield
Mary-Lynn Atfield et elle aurait pu être les meilleures amies du monde. Sauf qu'il existe Zachary Harper. C'est à cause de ce dernier que les deux demoiselles se crêperont le chignon à longueur de journée, alors que le pauvre Zach, impuissant, sera tiraillé entre deux êtres qu'il aime.
Avatar : Kristen Bell

Dean Sparks
Dean Sparks se servira d'elle pour atteindre Zachary. Il va d'abord essayer de se rapprocher de la jeune femme, en jouant les victimes, ce qu'il fera à la perfection, puisque cette dernière aura pitié de lui. Il lui racontera certaines choses sur Zach afin que cette dernière se range de son côté.
Avatar : Zachary Quinto

William Garcia
Kimberly a connu William la toute première semaine de son installation chez Zachary. Elle a pensé au départ qu'il était un mentor barbant et que Zach était complètement 'gaga' de lui juste parce qu'il en avait fait un dieu intérieur. Kimberly tomba tout de suite sous le charme de William : son charisme et son humour lui remontent le moral dans les mauvaises passes. Un jour, un an après son arrivée, et qu'elle recevait 'Willy' pendant que Zach s'était absenté pour remplacer un collègue, ils en vinrent à parler d'elle, si elle allait bien malgré son lourd passé. Brusquée, hâtée par cet homme qui devenait aussi son mentor, elle éclata en sanglot et avoua tout : ses envies de suicide, son amour pour Zachary, la douleur dans laquelle il la faisait vivre, sans s'enr endre compte. Il sait tout d'elle. Kim ne cessera de rechercher son soutient lorsque Zach et Mary-Lynn se rapprocheront à Rose Red.
Avatar : Adrian Pasdar

Rebecca Andrews
Un jour, Kimberly blessera Rebecca, alors qu'elle tentait de fuir quelque chose d'invisible, et qui ne cessait de ,la poursuivre. Cette derniere? absorbant son pouvoir se remettra rapidement de cette blEssure qui aurait put lui etre fatale. Elle vit en rebecca une sorte de double de Zach, elle avait eut la même peur d'avoir tuer quelqu'un, la même peur d'avoir provoquer la mort d'une nouvelle personne. Et puis, lorsqu'elle se releva, intacte, l'image de Zachary brûlé qui n'avait plus une seule séquelle revint à la mémoire de Kim. Depuis les deux jeunes femmes se sont raprochées. Kimberly ira même se confier a Rebecca lorsqu'elle se disputera avec Zach...
Avatar : Rachel Bilson.

Signe(s) particulier(s) :
    - William Gargia, qui est son confident, est le seul à tout savoir d'elle. Elle ne lui cache rien, même ses plus sombres pensées...
    - Kimberly est une très, très, mais vraiment très, mauvaise cuisinière. Son frère lors de son vivant, évitait au mieux de le lui faire remarquer et essayait toujours de rattraper au mieux les plats. Il ne fallut pas bien longtemps pour comprendre qu'elle n'aurait pas de talent inné pour la cuisine.
    - Kim est une photographe hors-paire. Toujours avec un appareil photo dans ses sacs, dans ses armoires, dans les mains, elle aime profiter de chaque instant, de la beauté des moments pour prendre ses photos. Elle collectionne les clichés et dévelloppe les meilleurs de ses tirages. Zach, qui est aussi un amateur de photographie, est son modèle favori...
    - Elle chante aussi très bien, mais ce talent là est secret. Zachary ne l'a jamais entendu chanter, sauf un jour... Elle lui a assuré sur le moment que c'était la radio.
    - Malgré son côté fanfarron, Kimberly est une demoiselle très organisée et ponctuelle.


Vous : Le BAC approchant à grands pas, je risque de ne pas être beaucoup présente. De plus, il me semble avoir dit que je déccrochais les forums définitivement, mais bon, ayant promis de suivre RR jusqu'à ma mort, je tiens parole ^^.

Avatar : Hayden Panettiere.
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